vendredi 10 janvier 2014

Lorenzaccio : des drames historiques


Lorenzaccio est une pièce écrite par Alfred de Musset, l'enfant du XIXe siècle. Et quel siècle que ce XIXe ! C'est celui de tout les changements, de tout les chambardements ! Le monde s'industrialise, se modernise ... Tout s'accélère ... Et pourtant, pour certains comme Musset rien ne change. A ses yeux le monde est toujours dominé par des puissants. Sa pièce illustre ce point de vue. Son héros reprend sa propre vision du monde. Pour comprendre cette pièce il faut donc bien connaître les différents contextes historiques. Et comme vous allez le voir, ils sont variés . Et on peut se demander dès lors comment le contexte historique des différentes époques permet-il d’éclairer la pièce Lorenzaccio d’Alfred de Musset ?






I/ L’histoire de Florence, une ville atypique.

En quoi l’histoire de Florence est-elle une histoire qui pousse Musset à s’en inspirer ?

A/ Florence une principauté centrale en Italie

En quoi le modèle politique de Florence est-il particulier ?


C'est beaucoup plus difficile d'organiser ses vacances dans l'Italie de l'époque moderne qu'aujourd'hui ....

L’Italie au XVIe et jusqu’au XIX est un territoire morcelée entre plusieurs Etats. Chaque Etat est dirigé par une cité. Il n’existe que 3 royaumes avec des rois à leur tête : les Etats de l’Eglise dirigé par le Pape, le royaume de Naples et le Royaumes de Sicile. Uniquement ces 3 Etats ont un roi à leur tête. C'est donc à l'époque très hype et très envié d'obtenir la couronne d'un de ces Etats.
Les autres petits Etats ont à leur tête ce qu’on nomme un « prince ». Ce sont donc des "principautés". Florence est donc la cité qui dirige le Grand duché de Toscane.

Le contexte géopolitique de l’époque est ainsi marqué par la guerre. Ces petits Etats se font la guerre entre eux, mais sont aussi la cible de la rapacité des grands pays européens comme la France et l’Espagne. On dénombre ainsi 11 guerres durant lesquelles les puissances étrangères s’immiscent. Ce sont les guerres d’Italie.


La période est ainsi marquée par les figures des condottieri (ou condottiere).  Ce sont des généraux mercenaires qui parviennent en manoeuvrant habilement à prendre le pouvoir dans ces cités-Etats. Les plus connus sont Francesco Sforza, Frédéric III de Montefeltro et le plus connu, César Borgia.

B/ Les Médicis, une famille pas comme les autres.
 
Pourquoi les Médicis sont-ils un thème littéraire souvent utilisé ?


Des banquiers, des princes, des prêtres et même des reines ! Faites votre choix, il y a de tout chez les Médicis !

Famille originaire de la vallée du Mugello. Elle y élève … des moutons ! On trouve leur première énonciation au XIIIe siècle dans le rôle des conseillers de la ville de Florence. Ce sont alors des artisans et des marchands. Leur lignage n’est donc en rien comparable aux vielles familles Strozi et Albizzi. Durant tout le XIVe siècle des tensions existent entre ces familles. Difficile de voir le pouvoir vous échapper pour être récupéré par des familles de paysans ...

Jean Da Bici de Médicis (1360-1429) devient le banquier du pape. Il est loin l'époque où les Médicis filez la laine. Son fils Côme (1389-1464) continue les activités bancaires de son père.  En 1434 il devient gonfalonier de Florence. C'est-à-dire le chef de la République de Florence.

« Il y en a qui voulaient rétablir le conseil, et élire librement un gonfalonier, comme jadis », signale le marchand en scène V.

Grâce à son argent il développe la ville de Florence. Il joue le rôle de mécène. Un mécène c'est une personne qui a beaucoup d'argent et qui pour faire plaisir à son peuple finance les artistes. Les Médicis construisent l’église San Lorenzo par Donatello. Son petit-fils, Laurent Le Magnifique (1469-1492) poursuit son œuvre. En 1478 il déjoue la révolte des Pazzi qui tue son frère. Laurent supprime alors ses ennemis politiques et profite d’une grande popularité. Si Florence est officiellement une République, dans les faits elle est devenue une principauté.

Un petit truc pour repérer Laurent le Magnifique : son chapeau bizarre. Il est souvent peint avec ce chapeau. A chacun ses fétiches ...

Cette partie est importante, Côme et Laurent sont des mythes pour les florentins .De véritables stars que tout le monde adore. Elle légitime par la suite la domination de la famille des Médicis sur la ville.

En 1492 Laurent meurt prématurément. Son fils Pierre II prend le pouvoir. Il croit le pouvoir durablement installé. Il traite la population avec dédain. Le roi de France Charles VIII rentre alors en campagne, prend la ville et installe un moine Dominicain au pouvoir : Savonarole. L’homme prône un rigorisme moral et s’oppose au pape (Rodrigo Borgia dit Alexandre VI). A tel point qu’il brûlera toutes les œuvres, livres, tableaux dans un énorme bûcher en 1497 : c'est le bûcher des vanités.
Les troubles durent jusqu’en 1512, date à laquelle les Florentins rappellent les Médicis au pouvoir.

Les Médicis au XVIe siècle continuent à gagner en puissance et deviennent même pour certains papes ! Léon X, Clément VII … C’est ce dernier d'ailleurs qui excommunie Henri VIII pour avoir tendance à répudier ses femmes sans raison (et les décapiter dans le cas de Anne Boleyn, encore une fois à chacun ses fétiches ...).

Florence est donc un enjeu stratégique pour 2 camps : le pape et l'empereur et de l'autre les Français, toujours sur le dossier. Ce contexte explique l'implication de François Ier dans la pièce :

(Acte IV, scène 2) PHILIPPE STROZZI — Dans son cabinet. J’en étais sûr. Pierre est en correspondance avec le roi de France ; le voilà à la tête d’une espèce d’armée, et prêt à mettre le bourg à jeu et à sang.

II / Alexandre et Lorenzaccio : deux personnages historiques.

Qui étaient-ils ?

A/ Alexandre de Médicis (1531-1537) : le duc !

Alexandre est-il un personnage aussi négatif que la pièce d’Alfred de Musset ne le décrit ?

Le Pape Clément VII (de 1523 à 1534) est donc proche de la grande figure de l’époque : Charles Quint (1519-1558). Pour rappel il se nomme Jules de Médicis à l’époque.

En 1527 a lieu en Italie la conclusion des campagnes italiennes. Charles Quint réattaque l’Italie (prise par François Ier en 1515) et met à sac la ville de Rome durant une année entière ! Le conflit débouche sur un accord entre le pape et l'empereur.
Charles Quint prend la ville de Florence après 10 mois de siège en 1529 pour mettre un terme au gouvernement républicain et mettre au pouvoir un Médicis : Alexandre. Dans la foulée, la Toscane devient un "grand duché". 

Alexandre dit le Maure. Un type qui respire la joie de vivre ...

Alexandre est donc étroitement lié au Pape et à Charles Quint comme le fait remarquer la Marquise :

(Acte I, scène 1) LA MARQUISE — Et vous, son bras droit, cela vous est égal que le duc de Florence soit le préfet de Charles Quint, le commissaire civil du pape,

Alexandre est le fils illégitime de Laurent II de Médicis, mais le petit-fils de Laurent le Magnifique. Des rumeurs courent comme quoi il serait en fait le fils caché du pape Clément VII justement. Ces doutes viennent de sa couleur de peau sombre qui lui viendrait de sa mère. On le surnomme « Le Maure ». En vertu des accords entre le pape et l’empereur il est aussi le premier duc de Toscane.

Pourtant, Alexandre est républicain. Il réinstaure les vieilles institutions alors que les traités l’interdisent (mais bon, ces institutions sont de toutes façon vide de pouvoir). Avec le duché, les institutions florentines connaissent pourtant un semblant de démocratie notamment au travers d'un symbolique "conseil des deux cents" et d'un Sénat (1532) composé de quarante-huit membres nommés à vie.

Pourquoi est-ce lui qui a été mis au pouvoir ? Par son lignage et aussi car il a vécu en exil à la cours de Charles Quint. Il a donc des habitudes allemandes qui choque les Florentins, il s’entoure de hallebardiers et de lansquenets pour le protéger. Le tort de ce personnage est de s’attaquer aux symboles chers aux Florentins (que les symboles sont importants en histoire !). Il commence à donner un caractère «princier» à sa gouvernance et élimine les symboles, chers aux Florentins, des institutions communales. Entre autres initiatives, il crée à son effigie une monnaie de taille différente du florin. Alexandre exige aussi, encore une fois contre tous les traités, la réquisition des armes détenues par les citoyens. Il périra cependant peu de temps après, assassiné par son cousin Lorenzino de Médicis avec qui il entretenait une relation peu claire, que certains conseillers – Cellini le relate – jugeaient morbide.

B/ Lorenzaccio, un Brutus en puissance.

Quels liens unissent Brutus et Lorenzaccio ?

Lorenzaccio se voit comme un libérateur de la tyrannie et de l'oppression qui sévit sur Florence. Cette attitude n'est pas sans rappeler 2 héros romains comme le fait remarquer Philippe :

(Acte V, scène 2) PHILIPPE — Laisse-moi t’appeler Brutus ; si je suis un rêveur, laisse-moi ce rêve-là. ? mes amis, mes compatriotes ! vous pouvez Faire un beau lit de mort au vieux strozzi, si vous voulez !

            a) Lucius Junius Brutus

Lucius Junius Brutus est le filleule du roi de Rome de l'époque, Tarquin le superbe.
Tarquin est un roi tyrannique qui aurait régné de 534 à 509 a.C. Il prend le trône par la force et s'y maintient aussi par la force … Il interdit qu'on ensevelisse son beau-père et s'en prend aux sénateurs qui avaient soutenu Servius Tullius.

Il maintient une main de fer sur la ville. Il réorganise l'armée, construit le temple de Jupiter sur le Capitole, et construit les égouts (cloaqua maxima).

Tarquin eut deux fils de son mariage, Lucius Tarquinius Collatinus et Sextus Tarquin. Collatin épouse une fille romaine de bonne famille, Lucrèce. A tel point que son frère en tombe éperdument amoureux. Un jour qu'il est invité chez son frère, il drogue la nourriture de sa belle-sœur, et la viole. Sextus commet donc deux crimes horribles, l'un contre les droits de l'hospitalité et l'autre contre une dame romaine.
Lucrèce suite à ce viol décide de faire venir son mari, son père et son cousin Lucius Junius Brutus à son chevet. Elle raconte le forfait commis par son beau-frère et explique qu'elle ne peut supporter l'idée qu'on la soupçonne d'adultère, que son honneur soit entaché. Elle se donne alors la mort devant ses parents.

Lucius Junius Brutus jure de repousser les Tarquins. Pour atteindre son but il se fait passer pour idiot. Il parvient ainsi à être nommé consul de Rome et provoque une guerre contre Tarquin le Superbe. Il meurt dans la bataille finale qui permet à Rome de se libérer du joug de l'oppresseur et d'instaurer la République à Rome en 509 a.C.

L.J. Brutus représente la droiture Romaine. Ce flegme et ce sens de l'honneur chère aux stoïciens. (il condamne à mort ses propres fils).

            b) Marcus Junius Brutus, traître ou libérateur ?

Le neveu de César a été élevé dans le mythe du Brutus précédent. Si aujourd'hui il est la représentation du traître, pour certains érudits il est au contraire celle du libérateur.

On connaît l'histoire de cet homme qui s'est opposé à Jules César avec le Sénat. En 44 a.C. il est l'un des instigateurs du complot qui conduit à l'assassinat du dictateur. Celui-ci s'apprêtait en effet à renverser la République pour instaurer une monarchie. Prolongement du 1er Brutus qui l'instaure, le neveu se voit comme celui qui la protège. Qui la sauve.

Petit jeu chez vous, cherchez :
a) Où se trouve César
B) Où se trouve les assassins qui seront punis pour leur acte
c) Où se trouve les pétochards qui font rien, qui ne seront pas punis, mais qui profitent bien du spectacle.

Brutus n'est donc ni vraiment un traître, ni vraiment un libérateur. C'est avant tout un jeune homme un peu rêveur, bercé de symbole et de mythe qui joue au héros. Son tort est avant tout de ne pas avoir eut de génie politique. Ironie du sort, la mort de César débouche ainsi sur une nouvelle guerre civile qui se conclue en 27 p.C. par l'instauration du principat par Auguste.

Les points communs entre les deux sont donc multiples : les deux tuent un tyran qui est un parent, tout deux souhaitent une République, et enfin tout deux échouent dans sa sauvegarde …

Il ne serait d'ailleurs pas surprenant que le Lorenzaccio historique ne se soit pas inspiré de ce personnage. La culture antique est en effet très en vogue dans l'Italie de cette époque.

Si le Lorenzaccio historique s'est nourris de ce mythe, il est possible que Musset lui-même ait vu en Brutus un libérateur plus qu'un traître. La période révolutionnaire est marquée par la fascination de l'histoire romaine. Cette histoire fait écho à la révolution française elle-même. La République romaine interroge les républicains français de 1792. Ainsi, Charlotte Corday tue Marat se décrit elle-même un Brutus moderne lors de son procès.


III/ Lorenzaccio, un œuvre qui parle de la France de Musset

Quels sont les liens entre Lorenzaccio et la France des années 1830 ?

A/ Musset et les 3 Glorieuses

L’œuvre de Musset parait en 1834. Soit un an après la révolution des Trois Glorieuses (16, 27 et 28 juillet) et l’instauration de la Monarchie de Juillet (1830-1848) qui succède à la Restauration. Louis-Philippe Ier est nommé « roi des Français ».

Les 3 glorieuses
En 1830 le ministère Polignac pond des édits mal inspirés. Ces derniers réduisent l’accès au corps électoral. S’ajoute à ce déclencheur des problèmes économiques, agricoles et sanitaires.
Durant 3 jours le peuple parisien se révolte. Les émeutiers tentent de prendre l’hôtel de Ville.

Allez les gars, tous à la gare Montparnasse ! Burger King est de retour en France !

Ce roi à l’époque fait office de « roi-citoyen ». On cherche à avoir un roi et des institutions républicaines. Une monarchie parlementaire et libérale. C’est l’orléanisme. Le duc d’Orléans se dit lui-même « un prince dévoué à la cause de la révolution ». Une Charte est adoptée (sorte de constitution).

Le problème c’est que la monarchie de Juillet à 3 problèmes : changer les dirigeants (qui sont de l’ancienne monarchie), créer de façon pratique une politique orléaniste qui n’est que virtuelle, et SURTOUT, ménager le peuple parisien.


Avec Hollande, on a un président "normal", les Français de l'époque de Musset avec Louis-Philippe Ier avaient un roi "citoyen".

Le peuple de Paris en effet, dont fait parti Musset, est Républicain. Et il vient de renverser un roi ! On a donc intérêt à lui garantir une système qui lui plait.

Et c’est pas gagné. En 1831 a lieu la révolte des Canuts à Lyon. qui demandent un salaire minimum, mais le gouvernement libérale refuse. En 1832 un complot des légitimistes trouble le royaume de France. La duchesse du Berry soulève la Provence et la Vendée. Enfin en mars 1832 c'est le choléra qui frappe Paris. C’est pas la faute du roi mais c’est pas grave, c’est sa faute quand même. On compte 100 000 morts.

Le 5 et 6 juin 1832 : Révolte de jeune républicains à Paris. C'est un moment décisif ! Le gouvernement à le soutient de l’opposition est décide donc de réprimer les Républicains de façon violente. Voilà. On y est. Les Républicains comprennent qu’ils n’auront jamais leur quasi-République. Quant à l’Etat, il s’est renforcé après avoir surmontés ces obstacles.

C’est le début de la désespérance pour Musset.

La « désespérance »
Le terme apparait dans Confession d’un enfant du siècle parut en 1836. Pour Musset il s’agit « d’une dénégation de toute choses du ciel et de la terre, qu’on ne peut nommer désenchantement ». C’est donc un malaise existentiel.
Au niveau historique, il témoigne d’un sentiment d’impuissance. Malgré les efforts continus (1830, 1831 et 1832), les Républicains n’arrivent pas à s’imposer.

En fait, tous ne partagent pas les idées républicaines de Musset en France, mais le morcellement politique (orléanistes, bonapartiste, républicains, légitimistes …) peut expliquer le mécontentement d’une majorité de personnes, mais où chacun a des idées très différente.

La Fayette, à la fois royaliste et républicain durant les Trois Glorieuses témoigne de ce sentiment où la France se cherche au niveau politique.


Lorenzaccio partage ce trait de caractère avec Musset comme l'exprime la citation de l'acte V de la scène VI : "il n’y a de changé en moi qu’une misère : c’est que je suis plus creux et plus vide qu’une statue de fer blanc". .

B/ Alexandre en Charles X et Côme en Louis-Philippe Ier …

Pourquoi a-t-on censuré Lorenzaccio  ?

La charge de Musset est en fait très lourde. L'acte V notamment qui a été censuré a de nombreuses reprises sous la Monarchie de Juillet et le Second empire.

L'acte de Lorenzo reste lettre morte dans la pièce. Malgré son crime, les républicains ne parviennent pas à renverser le pouvoir. Cet évènement rappelle autant les trois glorieuses de 1830 que les révoltes réprimées de 1832 (beaucoup plus proche)

(Acte V, scène VII) LORENZO — J’en conviens ; que les républicains n’aient rien fait à Florence, c’est là un grand travers de ma part. Qu’une centaine de jeunes étudiants, braves et déterminés, se soient fait massacrer en vain ; que Côme, un planteur de choux, ait été élu à l’unanimité ; oh ! je l’avoue, je l’avoue, ce sont là des travers impardonnables, et qui me font le plus grand tort"

Côme hérite du pouvoir à cause de la tiédeur des Républicains. Il prête serment : "de ne jamais m’écarter du conseil […] des très judicieuses seigneuries […] auxquelles je m’offre en tout », scène VII) "

Le serment en lui-même donne à penser que Côme sera le jouet de l'oligarchie. Les principales familles de Florence pourront l'utiliser à leur guise. On devrait donc avoir une République (attention République n'est pas synonyme de démocratie). La vérité historique est tout autre. Loin de changer de politique, Côme conserve un pouvoir personnel fort et supprime les avancées républicaines de son prédécesseur. Ce dernier est en fait prêt à tout pour obtenir le pouvoir.

Dès lors on peut se demander si le duc Alexandre ne représente pas Charles X, roi autoritaire qui réinstaure la censure. Côme quant à lui se promet libéral et met en place un pouvoir autoritaire. La critique qu'adresse ici Musset à Louis-Philippe Ier est évidente. En effet pour l'auteur le roi a fait tomber son masque libéral après les émeutes de 1832.

On comprend dès lors la volonté des différents pouvoir de décider de censurer la pièce. Elle est en effet une véritable charge politique contre les pouvoirs en place. On comprend aussi pourquoi Musset n'a pas créé cette pièce pour être jouée. Dans le contexte de l'époque cela aurait été impossible, et elle s'avère être surtout une instrumentalisation de l'histoire pour livrer une réflexion personnelle sur la nature du pouvoir en place, sur son époque, ainsi que sur la Révolution de façon générale.

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